L’objectif de S3D-Niger est de contribuer à atteindre l’autosuffisance alimentaire par la valorisation des ressources naturelles, la lutte contre le paludisme et combattre l’extrême pauvreté et la malnutrition au Niger.
Cet objectif se consacre à une contribution à l’atteinte des objectifs du millénaire plus précisément :

Réduire l’extrême pauvreté et la faim
Assurer un environnement durable
Mettre en place un partenariat mondial pour le développement a travers les objectifs spécifiques :

A moyen terne :

Contribuer à promouvoir le développement rural, l’intégration régionale, sous régionale à travers les sensibilisations, les formations, les partenariats, les échanges commerciaux.
Contribuer à renforcer les partenariats Nord /Sud et Sud/ Sud sur le plan financier, technique, commercial dans le domaine agro-Sylvo-pastoral.
Contribuer à renforcer les partenariats régionaux et internationaux pour des nouvelles stratégies et techniques agro-sylvo-pastorales.
A long et moyen terme

Contribuer à accroitre les ressources financières et création des richesses et des emplois
Contribuer à lutter contre l’insécurité alimentaire
Contribuer à lutter contre la malnutrition et Contribuer à améliorer le pouvoir d’achat des familles.

 

La sécheresse, la coupe abusive de bois, l’utilisation incontrôlée de pesticides et engrais chimique sont les causes fondamentales de la dégradation de l’environnement.
L’alternative, c’est l’agro-écologie et agro-foresterie par la restauration des terres dégradées.
En fait, qu’est-ce que c’est que l’agro-écologe et l’agro-foresterie ?
C’est le basculement vers un système de production qui impacte moins nos formations forestières et qui ne dégrade pas nos sols. En réalité, l’agro-écologie emprunte beaucoup aux techniques agricoles connues en Afrique. C’est pour cela que, depuis des années , S3D-Niger milite pour la vulgarisation de l’agro-écologe et l’agro—foresterie. Les spécialistes considèrent que la durabilité du système de production agricole dépend, en grande partie, de cette « alternative ». « La transition agro-écologique, c’est d’arriver à redonner vie à la terre, à nos forêts, aux micro-organismes qui sont dans le sol. C’est sur la base de l’analyse des résidus des pesticide dans le sol, que S3D-Niger a initié les organisations paysannes à faire recours à d’autres techniques de culture ».
C’est une question de survie dans un contexte marqué par les conséquences du changement climatique pour un pays sahélien comme le Niger.
« Si l’on y regarde de près, la vulgarisation d’une solution alternative à l’utilisation des pesticides et engrais chimique est un projet de société.

Depuis notre engagement à lutter contre la dégradation des terres, les acteurs à la base ont amorcé ce basculement vers une agriculture biologique qui utilise moins d’intrants chimiques. Aujourd’hui, on dénombre plus de 50 organisations paysannes qui ont adopté les techniques propres de production au Niger.
« La réussite de cette transition dépend de la maîtrise de la gestion de notre patrimoine foncier. Et, nous devons accepter que cette ressource soit utilisée pour satisfaire, à la fois, les besoins agricoles et la reconstitution du couvert végétal. Nous devons aussi maîtriser la gouvernance de nos ressources hydriques.

Pour respirer, il faut de l’oxygène ; manger requiert également des terres viables et cultivables.

La priorité de S3D-Niger est non seulement de sensibiliser et former les agriculteurs sur le bien fondé de la restauration des terres dégradées, c’est aussi amener l’opinion publique sur cette question et également de faire ressortir qu’investir dans des terres saines pour un relèvement plus écologique est une résolution économiquement judicieuse. 

La restauration des terres dégradées facilite la résilience économique, crée des emplois, augmente les revenus des populations ainsi que la sécurité alimentaire. C’est aussi une manière de sauvegarder la biodiversité, tout en permettant de capter le carbone atmosphérique, source du réchauffement de notre planète.

La séquestration du carbone fait partie intégrante des programmes de reboisement du Niger. Avec des plantations en blocs, des brises vent, des haies vives, bonnes pratiques agroforestières, les actions de restauration naturelle assistée « permettront de séquestrer au moins 292 000 tonnes de carbone dans le sol et/ou la biomasse ». Cette multitude de mesures d’adaptation sont en adéquation avec les dispositions des conventions post Rio ratifié par le Niger.

 « la restauration des terres dégradées est un des moyens pour parvenir à la sécurité alimentaire en agissant sur les facteurs de dégradation des terres qui sont principalement d’ordre climatique et anthropique ». Ces techniques ont permis « l’amélioration de la fertilité des sols ; l’augmentation de la production agricole ; l’augmentation des revenus des populations de sa zone d’intervention; la régénération des ressources naturelles, base de la production agro-pastorale; l’augmentation de la disponibilité en fourrage ».